La vérité CHOC du Baromètre Niji 2025 : les entreprises françaises ne sont pas prêtes pour l’IA ?

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Les organisations françaises se trouvent à un tournant décisif dans leur transformation digitale, particulièrement sous l’impulsion de l’intelligence artificielle (IA). L’édition 2025 du Baromètre Niji révèle un paradoxe saisissant : alors que l’intérêt pour l’IA générative est en pleine expansion, la majorité des entreprises hexagonales peinent à en intégrer efficacement les bénéfices dans leurs opérations. Cette tension se manifeste dans un contexte économique tendu, où les budgets numériques se resserrent malgré des ambitions stratégiques toujours élevées.

Les chiffres clés de ce baromètre montrent une aspiration commune au progrès et à l’efficacité, avec 91% des organisations axant leur transformation digitale sur l’amélioration des performances opérationnelles. Pourtant, seules un tiers d’entre elles ont réussi à simplifier leur système d’information, et environ 29% maîtrisent la conduite du changement—aussi cruciale que sous-estimée. Simultanément, même si 71% des entreprises ont déployé des cas d’usage d’IA générative, l’adoption à l’échelle industrielle reste embryonnaire. Cette fragilité technologique et organisationnelle interpelle quant à la capacité des acteurs français à tirer partie pleinement de l’IA et à éviter les pièges d’un déploiement précipité.

L’écart préoccupant entre ambition stratégique et capacités opérationnelles face à l’IA

Malgré une reconnaissance quasi unanime de l’importance de la transformation digitale, les entreprises françaises affichent un décalage marqué entre leurs objectifs technologiques et leur maturité opérationnelle. Le Baromètre Niji 2025 souligne que 41% des entreprises affirment être guidées par un modèle économique centré sur la technologie, mais seule une minorité parvient à mettre en œuvre des infrastructures simplifiées et adaptées. Ainsi, seulement 31% des organisations ont la capacité réelle de transformer leurs processus en profondeur.

La complexité persistante des systèmes d’information fragilise les projets d’intégration de l’IA. Selon l’étude, seulement un tiers des organisations ont simplifié leur architecture SI en 2025, ce qui complique la mise en place de solutions IA fluides et réactives. Ce constat est crucial dans un paysage où les investissements se concentrent d’abord sur les SI métier (50%) tandis que l’IA n’en reçoit que 20%, témoignant d’un arbitrage conservateur malgré le potentiel annoncé de cette technologie. De plus, la faible maîtrise de la conduite du changement (seulement 29%) ralentit significativement l’adoption des innovations, renforçant ainsi l’écart entre ambition et réalité.

La problématique dépasse la seule infrastructure technique. La gouvernance des données s’avère encore inadéquate, posant des risques gestionnaires et juridiques, particulièrement en matière de protection des données sensibles. De fait, la directrice générale d’Accenture rappelle qu’une majorité de dirigeants ne savent pas précisément où et comment l’IA est déployée dans leur organisation, ni quels risques sont associés. Ce manque de visibilité freine la confiance et limite la capacité à piloter efficacement les projets IA.

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Les défis de la conduite du changement et la nécessité d’une transformation culturelle pour une adoption durable de l’IA

Adopter l’intelligence artificielle ne se limite pas à installer des technologies avancées : cela requiert une vraie transformation culturelle et organisationnelle. Le baromètre met en lumière un déficit évident dans la maîtrise des dynamiques de conduite du changement, avec moins de 30% des organisations capables d’accompagner leurs collaborateurs et processus vers une adoption pérenne. Cette faiblesse ne se traduit pas uniquement par des résistances internes, mais aussi par une incapacité à mesurer la valeur générée par les initiatives numériques.

Nombreuses sont les entreprises qui lancent des projets IA sans cadre clair ni objectifs bien définis. L’impact est souvent amoindri faute de formation, de communication et d’outils d’évaluation adaptés. Seules les entreprises qui développent une gouvernance dédiée à l’IA, impliquant des équipes spécialisées et une supervision continue, réussissent à tirer parti de gains significatifs, doublant parfois leur productivité.

Dans un contexte où 73% des organisations ne disposent pas encore d’un processus d’amélioration continue basé sur des indicateurs IT, la transformation digitale reste trop souvent fragmentée, sans accompagnement ni pilotage rigoureux. L’organisation d’une approche centrée sur l’humain, associée à une définition claire d’indicateurs liés à la stratégie (maîtrisée seulement par 35%), s’impose comme un levier indispensable.

Un exemple concret est celui d’une ETI française du secteur industriel qui, après avoir structuré ses équipes autour d’une gouvernance IA, a constaté une progression de 14% de sa productivité liée aux tests automatisés via IA générative. Ce retour d’expérience illustre l’importance d’une démarche structurée et inclusive.

Pour approfondir les bonnes pratiques en matière d’adoption digitale et d’industrialisation de l’IA, le report du Baromètre Niji 2025 offre un panorama complet.

Le paradoxe de la souveraineté numérique : dépendance américaine et enjeux stratégiques pour les entreprises françaises

Un des enseignements majeurs du Baromètre Niji 2025 réside dans la prise de conscience progressive mais insuffisante de la dépendance critique des entreprises françaises aux technologies américaines. Pas moins de 75% des organisations reconnaissent cet état de fait, mais seulement 14% anticipent réellement les conséquences sur leur compétitivité et souveraineté.

Ce paradoxe révèle un angle mort stratégique important. La transformation digitale vise à renforcer la résilience et l’autonomie économique, mais la concentration des infrastructures et algorithmes aux mains d’acteurs non-européens fragilise ce positionnement. La maîtrise des données, leur localisation et leur traitement se posent désormais comme des facteurs clés dans la course à la compétitivité numérique.

Plusieurs leviers émergent pour corriger cette dépendance : la cartographie rigoureuse des vulnérabilités, l’adoption de solutions open source ou européennes, ainsi que l’intégration de clauses spécifiques dans les contrats technologiques. Sans action rapide, ce déficit pourrait creuser l’écart entre la France et ses concurrents européens et mondiaux.

Sur ce sujet crucial, l’analyse de l’actualité récente dans la situation des entreprises françaises face à l’IA apporte un éclairage pertinent sur les risques à long terme. Par ailleurs, des études récentes détaillent comment l’externalisation et l’assistance via des équipes offshore constituent des stratégies émergentes pour pallier temporairement ce déficit, notamment dans le cadre de stratégies d’intégration IA avec des équipes à l’étranger.

Face à ces enjeux, les entreprises doivent reconsidérer leur approche de la transformation digitale, en intégrant la souveraineté numérique comme un pilier structurant et non un simple effet secondaire.

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